En effet, Nietzsche a certainement envoyé les attaques les plus rudes contre toute prétention de "certitude immédiate", la certitude cartésienne du Cogito autant que les certitudes empirico-sensualistes ,ou encore les philosophies post-kantiennes et post-hegelienne... Il est donc bien normal que tout passe sous le marteau nietzschéen. Car, pour l'auteur, la "vérité" - encore faudrait-il en définir le sens - se retrouve dépourvue de tout argument lorsqu'elle ne sort pas vainqueur d'un combat qui puisse justifier sa puissance. Dans le premier aphorisme de "Par delà ..." Nietzsche pose d'emblée le souci qui guide tout le livre. Mais sur qui peut-on compter pour la mise en combat? Envoyé par Nietzsche Au fond, qui pose les questions? Qu'est-ce donc en vous qui veut la "vérité"?" De fait, la question de l'origine de ce vouloir nous a longtemps retenu, jusqu'à ce que enfin une question encore plus essentielle nous ait définitivement arrêtés celle de la valeur de cette volonté. [...] Le problème de la valeur de la vérité s'est-il présenté à nous, ou est-ce nous qui l'avons abordé?§1 "Par delà ..." n'est pas un livre de solutions, mais un ensemble réflexions problématiques à l'oeuvre, de problèmes non pris en compte dans l'hiustoire, montrant la nécessité d'une réelle jeunesse, d'une pensée libre, la nécessité d'un dépassement des philosophies transmises par l'histoire. De douter et faire douter, en somme, à partir de nouvelles "perspectives" de recherche. Mais la mise en garde du début du livre est également importante, car selon Nietzsche, cette recherche "comporte un risque, et peut-être le plus grand des risques", à savoir la tendance de se figer en doctrine ce qui reviendrait à en faire un traité de morale. Comme Nietzsche l'écrivait à son ami Jacob Burckhardt en 1886, lorsqu'il lui envoya un exemplaire du livre Envoyé par Nietzsche "Les conditions effrayantes de tout accroissement de la culture, le rapport inquiétant entre ce qu'on appelle "l'amélioration" de l'homme ou carrément son "humanisation" et l'augmentation du type "homme", surtout la contradiction qui existe entre toute conception morale et toute conception scientifique de la vie, [...] voilà , ce me semble, un problème que nous ne partageons, Dieu merci, qu'avec un tout petit nombre de vivants et de morts. Poser ce problème, c'est peut-être l'entreprise la plus hardie qui soit, et la plus dangereuse, non pour celui qui l'ose, mais pour ceux auxquels il s'adresse". Derière la critique nietzschéenne de la philosophie, il n'y a pas le souci de descendre un philosophe, mais de rendre possible une pensée actuelle, un diagnostic sur l'état présent fin du XVIIIe qui ne soient pas vérolés d'impossibilités a priori transmises par l'histoire, mais dont le sens se retrouve dilué et émerge sous forme d'évidences. En effet, les a priori historiques étaient encore tellement pesants principalement Kant et Hegel que toute proposition de recherche philosophique psychologique,... s'en retrouvait freinée a priori. Bref, l'Allemagne, pour nietzsche, n'a pas encore fait sa Renaissance, elle ne l'a fait que par procuration. Voilà le grand reproche de Nietzsche la "culture" par procuration et le lourd bagage historique que recouvrent les pensées "modernes". Ainsi, par rapport à Descartes, le problème de Nietzsche tient en deux aspects 1 Les erreurs manifestes de raisonnement et les conséquences actuelles. D'ou la nécessité du "diagnostic" des présupposés historiques qui ont rendu vicieu toute innovation... 2 L'importance de Descartes, Kant, Hegel,etc. en tant que limites qui nous sont données à dépasser et non pas à suivre bêtement... Ainsi d'un point de vue analytique, Nietzsche récuse l'intuition même de Descartes, en tant que celle-ci implique toujours un "préjugé", un élément d' interprétation hétérogène préalable qu'on "oublie". Envoyé par Nietzsche [...] ce "je pense" suppose que je compare, pour établir ce qu'il est, mon état du moment à d'autres états que m'a révélés l'expérience de mon moi ; du fait que je doive me reporter ainsi à un "savoir" venu d'ailleurs, ce "je pense" n'a donc pour moi aucune certitude immédiate. §16 Mais, comme Nietzsche ne veut pas tomber en excès mais analyser finement, il soumet sa propre critique, en contrepoint, au tribunal de la vie en posant en la question "Monsieur, [...] pourquoi est-ce absolument la vérité qu'il vous faut?" Question qui, en poassant, semble, à première vue, rejoindre le propos des Considérations Inactuelles II, où Nietzsche critiquait déjà tout savoir en les soumettant au "tribunal de la vie" Envoyé par Nietzsche [...]nous sommes devenus inaptes à vivre, à voir et à entendre d’une façon simple et juste, à saisir avec bonheur ce qu’il y a de plus naturel, et jusqu’à présent nous ne possédons pas même la base d’une culture, parce que nous ne sommes pas persuadés qu’au fond de nous-mêmes nous possédons une vie véritable. Émietté et éparpillé çà et là ; décomposé, en somme, presque mécaniquement, en une partie intérieure et une partie extérieure ; parsemé de concepts comme de dents de dragons, engendrant des dragons-concepts ; souffrant de plus de la maladie des mots ; défiant de toute sensation personnelle qui n’a pas encore reçu l’estampille des mots ; fabrique inanimée, et pourtant étrangement active, de mots et de concepts, tel que je suis j’ai peut-être encore le droit de dire de moi je pense, donc je suis, mais non point je vis, donc je pense. L’ être » vide m’est garanti, non point la vie » pleine et verdoyante. Ma sensation primitive me démontre seulement que je suis un être pensant, mais non point que je suis un être vivant, que je ne suis pas un animal, mais tout au plus un cogital. Donnez-moi d’abord de la vie et je saurai vous en faire une culture ! — C’est le cri que poussera chaque individu de cette première génération. Et tous les individus se reconnaîtront les uns les autres à ce cri. Qui donc voudra leur donner cette vie ? Considérations Inactuelles II C'est la bêtise même que fustige alors Nietzsche, de penser qu'il faille démontrer les causes de la vie pour que cette vie soit effective. La pensée n'est pas seulement douteuse comme concept, elle ne récuse pas l'hypothèse selon laquelle elle puisse être une nécessité "instinctive" "la plus grande partie de la pensée consciente doit aussi être rangée parmi les activités de l'instinct, y compris la pensée philosophique"§3. Encore une fois, c'est de l'utilité pour la vie que réclame Nietzsche, ce qui lui fait dire en §4, non sans ironie, que "les jugements les plus faux les jugements synthétiques a priori sont du nombre nous sont les plus indispensables [...] au point que renoncer au jugement faux serait renoncer à la vie, nier la vie. Que le non-vrai soit une condition de la vie". On comprend alors quel est le problème des fondements métaphysiques selon Nietzsche ils sont tautologiques et derrière un discours sur ce que les choses sont "véritablement", elles ne disent que comment elles doivent être. Elles ne permettent pas de dépasser le statut de point de vue. Et pour l'expliquer, Nietzsche y ajoute des facteurs psychologiques "amour de sa propre philosophie", égocentrisme, naïveté, prise de pouvoir, sur-réaction... Or, si la vertu se dit sur l'exemple de ces philosophes, savants, artistes, etc. qui se sont trompés ou ont rusé de multiples façons alors il faut en conclure que cette même vertu est antinomique, ou plutôt, le non-vertueux, l'immoral, doivent alors être considéré comme des éléments constitutif de cette même vertu. Or, pour élucider cela, nous dit Nietzsche, il faut prendre cette hypothèse très au sérieux. Et donc, il faut de véritables "esprits libres". Or, l'époque de Nietzsche a encore du mal à dépasser ce stade... Donc, concernant ce Cogito, la question qui se pose est la suivante comment doit-on considérer le statut du "je" et de la "pensée"? Et encore de là l'existence? Le "je" de Nietzsche n'est rien a priori, il est une faute originelle de raisonnement qui s'est cristallisé. On ne trouve pas "je" ou "moi", on l'invente. La grammaire nous fait croire qu'on trouve quelque chose, mais comme pour Kant et sa "nouvelle faculté", cette faute appartient à une "époque où l'on ne savait pas encore faire la différence entre "trouver" et "inventer!" Et à chaque fois que nous essayons de réfuter la faute, nous retombons dans la faute même. Pourtant, la réfutation est irrésistible "Quelque chose" est toujours présupposé, mais ce quelque chose, on ne peut pas le trouver. Il est toujours déjà interprété et posé quelque part, entaché d'une histoire dont le sens nous est en partie caché, il nous faut donc le reconstruire. On peut certes en faire le diagnostic, retracer une généalogie de l'erreur, mais en cela, on aurait tort de prétendre trouver une vérité. On ne ferait qu'imposer une interprétation dominante. Car on ne choisit pas d'oublier l'histoire de notre éducation. On peut juste en prendre conscience pour la nier. Mais est-ce assez pour être libre? "Un tel "esprit libre" est-il possible?", se demandait déjà Nietzsche dans l'introduction de Humain, Trop Humain. Cordialement.
Ceserait donc quelque chose qui serait l’inverse de la conscience. Par exemple une partie de mes souvenirs sont inconscient parce que je n’y pense pas, ils ne sont pas actuellement dans mes pensées. On appelle également un acte inconscient une activité que j’effectue sans intentions, sans y pensés, il y dans cette idée d’inconscient quelque chose du l’ordre du mécanique. Le
Xaraxass "Comme je l'ai dis je peux très bien fermer les yeux et ne penser à rien, ni à une maison ni à rien. Rétrospectivement je sais que lorsque je ne pense à rien j'existe toujours et je sens mon corps, mais sur le moment je ne me dis pas que j'existe ni même que je ressens quelque chose car je ne mène aucune réflexion. C'est de la méditation en quelque sorte" Je commence par une définition formelle d'un terme que tu as mal compris. Quand j'utilise le verbe réfléchir ou le substantif réflexion le fait de réfléchir dans le champs lexical de la conscience, c'est au même titre que l'action du miroir qui te donne une image de toi, ce qui renvoie la conscience à ce qui est capable de représenter. Donc, il ne s'agit pas de réfléchir au sens de raisonner. Dans ton récit, je note trois actions 1/ tu fermes les yeux. 2/ tu affirmes "j'existe toujours". 3/ tu sens ton corps. Tu fermes les yeux. Cela signifie juste que tu ne perçois pas de lumière. Ta conscience traduit cela sur le plan perceptif par de l'obscurité. Tu penses au moins à l'obscurité qui t'apparaît à la clôture de tes paupières. L'absence de lumière est aussi une donnée à représenter pour la conscience. Il suffit que tu tournes tes yeux fermés vers la source de lumière pour voir l'obscurité rougeoyer sous l'effet de la lumière sur tes paupières closes, ce qui signifie que là encore ta conscience est active et reçoit des données à traiter. Puis, tu écris "j'existe toujours". Ceci est déjà un jugement qui relève de la conscience de soi. Affirmer ceci, c'est déjà avoir quitté la conscience de l'obscurité pour réfléchir cette conscience qui fait apparaître l'obscurité. Garde seulement cette opération à l'esprit. Tu écris ensuite "je sens mon corps". Ceci est dans la continuité de la conscience de l'obscurité. [Il y a des sensations corporelles certainement de la chaleur, de la moiteur, des sensations tactiles et de pesanteur, le souffle qui parcourt qui se ressent dans le haut l'œsophage et traverse ta bouche, la centralité du ventre et les battements presque sourds du cœur.] Toute cette description que j'ai fait moi-même, je me suis mis à l'écoute des sensations internes à mon corps, je me concentrais pour déterminer cela. Tu notes quand dans ma description, j'ai écris "il y a" et non "je perçois" par souci de cohérence. Outre la capacité de représentation, la conscience peut se définir aussi par une attention aigüe. Si je veux sentir mon corps, toute mon attention va se focaliser sur ces sensations. Durant cette recherche de sensation, je ne me préoccupe pas de moi mais des sensations presque comme un objet pur, ce sont elles le centre de ma conscience. Ce que je vise devant moi, c'est [chaleur], [moiteur], [poids], [souffle], [organes du ventre], [battement du cœur]. La conscience assimile son contenu à la chaleur, à la moiteur, au poids, au souffle, au battement du cœur. Mais qui est-ce représente tout cela ? Ce n'est que la conscience d'objets de sensations. C'est cette conscience qui te font dire "il fait chaud, c'est moite, il souffle" Ce paragraphe traite donc de la conscience qui est conscience de quelque chose, on peut l'appeler "conscience d'objet". À tout moment durant mon expérience de sensations, je peux me tourner vers leur destination qui n'est autre que moi. C'est moi qui reçoit toutes ces données sensorielles [chaleur], [moiteur], [souffle]... Mais il y a un problème avec les sensations du corps, c'est qu'elles sont internes. C'est-à -dire que lorsque je les reçois, je comprends ces données sensorielles de chaleur, moiteur, souffle, etc., comme déjà comme une appropriation du corps qui me contient. Ces sensations se présentent comme appartenant au corps que j'ai fait mien. Mais qu'est-ce moi au juste ? C'est cette conscience qui sent, qui perçoit des sensations, et c'est parce je suis en train de sentir des données sensorielles qui appartiennent à l'amas de chair et d'os que j'identifie comme étant mon corps que je peux dire "je sens mon corps" et que "j'existe toujours sous-entendu malgré mes paupières closes lol". C'est cette conscience qui juge si ces données sont externes ou internes, qui juge si TOI tu aimes ce que tu perçois ou si ce que tu perçois est jugé comme mal. Cette conscience, on la nomme conscience de soi. Ce n'est pas une autre conscience qui apparaît en plus de la conscience d'objet. Il s'agit en fait de la conscience d'objet qui s'analyse elle-même en regardant ce qu'elle fait, c'est-à -dire ici percevoir des sensations. La conscience peut s'apparaître à elle-même parce qu'aussi bien dans la conscience d'objet que dans la conscience de soi, c'est elle qui agit, et elle agit d'une façon bien déterminée. C'est-à -dire que dans une conscience de perception, d'imagination ou de conception, il y a pour la conscience une certaine façon de poser son objet [l'objet chaleur dans la conscience perceptive est donné avec l'étiquette [perçu-à -l'intérieur], [bouillonnement], [douleur interne de la chaleur], etc. Cette façon de poser l'objet, c'est la marque de son action percevoir, imaginer, concevoir..., marque qui permet à la conscience de soi de se définir. En espérant t'avoir aidé a minima.Sciencesans conscience n’est que ruine de l’IA. Publié le : 14/06/2022 - 18:12. L'ingénieur de Google Blake Lemoine estimait que l'IA LaMDA avait atteint un
La conscience Tout le monde a une conscience II Cor. 42 “Nous avons renoncé aux choses secrètes dont on a honte, ne marchant pas avec astuce, ne falsifiant pas non plus la parole de Dieu, mais, en rendant la vérité manifeste, nous recommandant nous-​mêmes à toute conscience d’homme au regard de Dieu.” Rom. 214, 15 “Lorsque les gens des nations qui n’ont pas de loi font par nature les choses de la loi, ces gens, bien que n’ayant pas de loi, sont une loi pour eux-​mêmes. Ce sont ceux-là mêmes qui montrent que la chose de la loi est écrite dans leur cœur, tandis que leur conscience rend témoignage avec eux et, entre leurs pensées, ils sont accusés ou même excusés.” Chez certains, la conscience est mauvaise, souillée Tite 115 “Toutes choses sont pures pour ceux qui sont purs. Mais pour les gens souillés et sans foi rien n’est pur, mais leur esprit et leur conscience sont souillés.” I Tim. 42 “L’hypocrisie d’hommes qui disent des mensonges, marqués dans leur conscience comme au fer rouge.” Héb. 1022 “Approchons-​nous avec un cœur sincère, dans la pleine assurance de la foi, nos cœurs ayant été purifiés, par aspersion, d’une mauvaise conscience et nos corps baignés d’une eau pure.” Quelqu’un peut mal faire, alors qu’en conscience il croit bien faire Jean 162 “On vous expulsera de la synagogue. En fait, l’heure vient où quiconque vous tuera s’imaginera qu’il a rendu un service sacré à Dieu.” Actes 269, 10 “Pour moi, j’ai vraiment pensé en moi-​même que je devais commettre beaucoup d’actes d’opposition contre le nom de Jésus le Nazaréen ; ce qu’en fait j’ai fait à Jérusalem, et j’ai enfermé dans les prisons beaucoup de saints, car j’en avais reçu le pouvoir des principaux prêtres ; et quand ils devaient être exécutés, je donnais mon vote, contre eux.” Rom. 102, 3 “Car je leur rends témoignage qu’ils ont du zèle pour Dieu ; mais pas selon la connaissance exacte ; car, ne connaissant pas la justice de Dieu mais cherchant à établir la leur, ils ne se sont pas soumis à la justice de Dieu.” I Cor. 44 “Je ne suis pas conscient de quelque chose contre moi-​même. Cependant, par cela, je ne suis pas révélé comme juste, mais celui qui m’interroge est Jéhovah.” Il faut que la conscience soit éduquée en harmonie avec la Parole de Dieu Héb. 914 “Combien plus le sang du Christ, qui par un esprit éternel s’est offert lui-​même sans tache à Dieu, purifiera-​t-​il notre conscience des œuvres mortes pour que nous rendions un service sacré au Dieu vivant ?” II Tim. 316, 17 “Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour reprendre, pour redresser les choses, pour discipliner selon la justice, afin que l’homme de Dieu soit entièrement compétent, complètement équipé pour toute bonne œuvre.” Pour avoir une conscience pure devant Dieu, il faut accepter les bienfaits du sacrifice de Jésus-Christ Héb. 99, 14 “Cette tente même est une comparaison pour le temps fixé qui est là à présent, et en rapport avec elle des dons et des sacrifices sont offerts. Cependant ceux-ci ne peuvent rendre parfait, en ce qui concerne sa conscience, ... combien plus le sang du Christ, qui par un esprit éternel s’est offert lui-​même sans tache à Dieu, purifiera-​t-​il notre conscience des œuvres mortes pour que nous rendions un service sacré au Dieu vivant ?” I Pierre 321 “Ce qui y correspond, c’est ce qui vous sauve aussi à présent, à savoir le baptême, non pas l’éloignement de la malpropreté de la chair, mais la requête faite à Dieu d’une bonne conscience, ... par la résurrection de Jésus-Christ.” Le chrétien doit écouter les reproches que peut lui faire sa conscience I Tim. 119 “Gardant la foi et une bonne conscience, que certains ont jetée de côté, et ils ont fait naufrage en ce qui concerne leur foi.” Actes 2416 “Sous ce rapport, en fait, je m’exerce continuellement pour avoir cette conscience que je ne commets pas d’offense contre Dieu et les hommes.” I Pierre 316 “Gardez une bonne conscience, afin que, sur le point même où l’on parle contre vous, ceux qui parlent avec dédain de votre bonne conduite relativement à Christ, soient honteux.” I Tim. 15, 6 “Réellement, le but de ce commandement, c’est l’amour venant d’un cœur pur et d’une bonne conscience et d’une foi sans hypocrisie. Pour avoir dévié de ces choses, certains se sont détournés vers de vaines paroles.” Par amour, les chrétiens renoncent à certains droits pour ne pas choquer les consciences faibles I Cor. 87, 10, 12, 13 “Toutefois il n’y a pas cette connaissance chez tous ; mais certains, ayant eu jusqu’à présent l’habitude de l’idole, mangent l’aliment comme quelque chose de sacrifié à une idole, et leur conscience, étant faible, est souillée. Car si quelqu’un te voit, toi qui as la connaissance, étendu à un repas dans un temple d’idoles, la conscience de celui qui est faible ne sera-​t-​elle pas édifiée au point de manger des aliments offerts aux idoles ? Mais quand vous péchez ainsi contre vos frères et blessez leur conscience qui est faible, vous péchez contre Christ. Si donc un aliment fait trébucher mon frère, je ne mangerai plus jamais de chair, pour ne pas faire trébucher mon frère.” I Cor. 1028, 29 “Si quelqu’un vous dit Ceci est quelque chose qui a été offert en sacrifice,’ n’en mangez pas à cause de celui qui l’a révélé et à cause de la conscience. Conscience,’ dis-​je, non la tienne, mais celle de l’autre.” Celui qui se montre fidèle dans le service de Dieu a une bonne conscience Actes 231 “Frères, je me suis conduit devant Dieu avec une conscience tout à fait nette jusqu’à ce jour.” II Cor. 112 “La chose dont nous nous glorifions est celle-ci, à quoi notre conscience rend témoignage que c’est avec sainteté et sincérité selon Dieu, non avec une sagesse charnelle mais avec la bonté imméritée de Dieu, que nous nous sommes conduits dans le monde, et plus particulièrement à votre égard.” Héb. 1318 “Continuez de prier pour nous, car nous croyons avoir une bonne conscience, désireux que nous sommes de nous conduire en toute honnêteté en toutes choses.” II Tim. 13 “Je suis reconnaissant à Dieu, à qui je rends un service sacré comme mes pères, avec une conscience pure, de ce que je ne cesse jamais de me souvenir de toi dans mes supplications.” Rom. 91 “Je dis la vérité en Christ ; je ne mens pas, puisque ma conscience rend témoignage avec moi dans l’esprit saint.” I Tim. 38, 9 “Les serviteurs ministériels doivent également être sérieux, non doubles dans leur langage, ni adonnés à beaucoup de vin, ni avides d’un gain déshonnête, gardant le saint secret de la foi avec une conscience pure.”
I L'intentionnalité de la conscience c'est le mouvement dans lequel la conscience, comme acte de relation vise un cogitatum c'est à dire une chose qui n'est pas elle. Ce mouvement révèle donc l'existence d'une chose. Dire que toute conscience est conscience de quelque chose c'est dire que le cogito et le cogitatum sont donnés dans leIl y a quelque chose d’étrange lorsqu’on y réfléchit un peu. Vous êtes tous conscients de lire les mots qui défilent actuellement sous vos yeux, mais si je vous demandais de décrire ce qui se passe dans votre tête, comment tout cela est possible, vous auriez presque tous une explication différente. À un point tel qu’il existe une vive polémique à la fois entre les chercheurs en neurosciences et entre les membres des disciplines qui s’y intéressent, que ce soient les philosophes, les spécialistes de la cognition, les chercheurs en intelligence artificielle et même les physiciens. Il faut l’affirmer très clairement, le défi est de taille. Les neurosciences ne veulent rien de moins que de localiser les régions du cerveau responsables de cet état et la façon dont ces régions communiquent entre elles pour donner ce résultat final, évanescent, qu’est l’expérience subjective de notre esprit. Bien des philosophes ne croient pas que cela soit possible, car au fond, la question est de savoir si le cerveau peut, par lui-même, comprendre comment il fonctionne. Qu’est-ce que la conscience ? Comme dirait le philosophe français André Comte-Sponville, la conscience est l’un des mots les plus difficiles à définir ». Je vous propose donc la plus simple et la plus générale des définitions la conscience est cette capacité de percevoir sa propre existence et celle du monde qui l’entoure. Je laisse bien sûr ici de côté la conscience dite morale ». Comme l’a démontré la réaction de nos lecteurs et lectrices à un récent article publié sur le site de L’actualité, la démonstration scientifique de la mécanique de la conscience est perçue comme réductionniste » par bien des philosophes, des religieux et des défenseurs de la spiritualité. L’humanité y réfléchit depuis si longtemps que l’approche scientifique, qui semble réduire l’état humain à un savant mélange de processus biochimiques, électriques et structurels, est souvent perçue comme un mauvais joueur qui vient perturber les consensus déjà existants. Pourtant, la méthode scientifique peut nous en apprendre beaucoup sur le sujet. Quelles régions du cerveau sont impliquées ? C’est vraiment dans les années 1990 que débute l’exploration du phénomène de la conscience par les neurosciences avec l’arrivée de nouveaux outils d’imagerie cérébrale — dont la résonance magnétique fonctionnelle — qui permettent d’isoler les régions du cerveau actives lorsque l’on exécute une tâche. Les chercheurs ont donc utilisé l’imagerie pour comparer l’activité du cerveau lorsque nous sommes conscients par rapport à des états de non-conscience comme le coma, le sommeil et les premiers moments de l’éveil. Après 30 ans de recherche, le seul constat auquel on arrive est que la conscience n’est pas générée dans une seule région du cerveau. Comme c’est souvent le cas en recherche, deux écoles » se sont constituées. Il y a d’abord ceux qui font l’hypothèse que la majorité des régions requises pour obtenir la conscience se situent à l’avant du cerveau, dans la région frontale. Et de l’autre côté, ceux qui postulent que tout cela se déroule dans des régions à arrière du cerveau, soit les lobes occipital et pariétal. Or, au fil des ans, la recherche tend de plus en plus à démontrer que toutes ces régions ont une importance dans l’ensemble des mécanismes menant à la conscience. Les principales régions impliquées dans la conscience seraient celles du cortex moteur, de la mémoire fonctionnelle et du langage situées à l’avant du cerveau, ainsi que celles de l’attention, de l’audition et de la vision situées à l’arrière. De plus, on découvre maintenant d’autres régions plus anciennes de notre cerveau dans le système limbique qui participent à cet état. Le thalamus, par exemple, situé au centre du cerveau pourrait jouer un rôle de coordinateur de l’activité cérébrale de toutes ces régions. Mais la véritable question est de savoir comment elles sont interreliées pour donner naissance à la conscience. Les trois théories des neurosciences Pour répondre à cette importante question, la recherche scientifique semble s’articuler autour de trois théories de la conscience. Il y a d’abord la théorie globale de l’espace de travail » qui postule que la conscience est un événement momentané, vécu de façon subjective, de notre mémoire de travail, celle que nous utilisons par exemple pour mémoriser un numéro de téléphone. Ceux qui la défendent utilisent la métaphore du cerveau comme étant une scène de théâtre. La conscience serait le projecteur qui se déplace dans le cerveau pour éclairer les régions utiles à notre survie à chaque instant. La deuxième théorie — celle de l’ intégration de l’information » — propose à l’inverse que la conscience émerge par une intégration constante entre toutes les différentes régions impliquées, quelle que soit la tâche que nous accomplissons entendre, voir ou lire, par exemple. Très critiquée dans le milieu, elle a toutefois une utilité clinique, puisqu’elle permet de construire des modèles mathématiques qui relient l’activité du cerveau dans différentes régions à un certain degré de conscience, par exemple un coma plus ou moins profond. Et la dernière — qui, je dois l’avouer, est d’une grande complexité — propose l’apport de la mécanique quantique » dans l’expression même de la conscience. La mécanique quantique est cette branche de la physique qui explique qu’au niveau de l’atome, la réalité est fort différente de la nôtre, et que la matière se comporte à la fois comme une onde et une particule. Cette réalité quantique » agirait sur des structures présentes dans toutes les cellules du cerveau, les microtubules, qui servent notamment à transporter des substances d’un endroit à un autre dans les neurones. Des chercheurs pensent que les microtubules adopteraient un comportement quantique à cause de la manière dont ils sont organisés, et que c’est ce phénomène qui donnerait naissance à la conscience. On a découvert cette piste en analysant, entre autres, comment certains agents anesthésiants, ayant des propriétés quantiques différentes de nos cellules, comme le xénon, nous font quitter momentanément le monde de la conscience. À quoi bon comprendre la conscience ? Sur le plan médical, une meilleure compréhension de la conscience serait un atout dans le traitement de nombreuses maladies, dont les accidents cérébraux, le syndrome du stress post-traumatique, la schizophrénie et même les phobies. Plusieurs équipes travaillent avec les résultats de la recherche scientifique sur la conscience pour appliquer ces savoirs à des thérapies efficaces. On n’en est qu’au début de ces applications des mécanismes de la conscience sur le traitement des maladies, mais c’est un domaine novateur et prometteur. Nous sommes à l’ère de l’interdisciplinarité et de la collaboration. Pour parvenir à intégrer à la fois les découvertes scientifiques, les grandes théories cognitives et philosophiques, il est certain que le partage, le débat et l’intégration des savoirs seront grandement plus utiles dans notre compréhension de la conscience que les querelles stériles. De toute façon, les neurosciences démontrent que les mécanismes à l’œuvre sont loin d’être réducteurs », mais bien d’une grande complexité. Trente ans d’exploration par les neurosciences, ce n’est rien comparé aux millénaires de réflexion pour définir et comprendre la conscience. Laissons la chance au coureur… De toute façon, rien ne presse pour élucider ce mystère qui perdure depuis que l’humain est conscient de lui-même. Jeme fais conscience de vous importuner si souvent de la même chose. On dit dans le même sens C'est conscience de faire telle chose. C'est conscience de le laisser dans l'erreur où il est. Avoir de la conscience, être homme de conscience, Être attentif à La méditation est l’une des clés du développement spirituelle. crédit image Bpilgrim La conscience pure et l’identification à elle sont des étapes spirituelles très difficiles à cerner, mais que l’on ne peut pas ignorer lorsqu’on les atteint, tant elles sont puissantes, tant l’expérience qui en découle change à jamais les êtres qui l’ont connue. Pour beaucoup, ce ne seront que des buts jamais atteints mais vers lesquels cheminer pour s’améliorer sans cesse. Cela reste tout aussi noble et il serait dommage de s’en priver. La conscience pure, qu’est-ce que c’est ? La conscience pure, c’est la conscience de toute chose, sans l’idée d’avoir conscience. C’est l’expérience la plus directe à l’être. On voit, on sait, on sent, sans aucune barrière entre soi et l’expérience, sans que jamais ne s’interpose entre soi et l’objet l’idée que l’on observe, que l’on sent, que l’on voit, que l’on vit une expérience. Non, au contraire, l’on vit cette expérience d’une manière totale, on est tout à elle, on est elle. On dépasse son ego, sa personne, sa personnalité, pour accéder à la conscience des choses telles qu’elles sont véritablement, sans que nous ne les modifions par notre jugement, notre expérience, notre volonté, nos attentes et tout ce qui altère notre conscience et notre perception. Nous nous extirpons des stéréotypes qui modifient ce que nous percevons. Nous dépassons les sens et leurs imperfections pour accéder à la conscience objective de toute chose. C’est alors un stade supérieur de l’être auquel on accède, dépassant le plan matériel pour accéder à la vérité de tout. Une expérience de la réunion Pour la conscience pure, les divisions, les frontières, les différences apparentes n’existent pas, puisqu’elle s’identifie à tout et que tout est elle. C’est ainsi que l’on découvre un autre état de chaque chose, loin des jugements que sont les divisions, les différences. Grâce à la conscience pure, il est possible de voir au-delà de ces frontières et de ces limites qui nous servaient auparavant à établir des classification. On voit désormais comme chaque chose trouve sa place dans le tout, comme les évènements, les objets, les pensées… participent à construire ce tout. Soi-même, l’on se sent intégré à un tout, l’on dépasse ce que l’on pensait être notre personnalité pour trouver une place dans la totalité que l’on peut désormais cerner. Cesser de rendre personnel tout ce que l’on croise La conscience pure nous permet également de nous détacher de tout ce que l’on croise sur son chemin. Nous ne réduisons plus tout ce qui nous arrive à une expérience personnelle et à un fait que nos élaborations mentales façonnent d’une manière partielle et partiale. Nous dévoyons ce qui arrive en pensant que cela nous arrive, alors que cela ne fait que survenir. La conscience pure est un but que l’on doit travailler à atteindre, tout en restant suffisamment humble pour accepter de ne jamais l’atteindre. C’est en sachant ainsi que l’on ne pourra probablement jamais le faire que l’on dégage notre pratique d’une motivation néfaste. La conscience pure est la recherche d’une vie entière, mais chaque pas fait en sa direction vous apportera énormément. Sujets abordés dans cet article abolition des différences conscience pure étape spirituelle pure conscience Partagez notre article sur vos réseaux sociaux Vous pourriez également apprécier . 245 227 138 366 87 10 271 282